Le premier mai est la journée célébrant les droits ainsi que les combats des travailleurs. Mais, connaissez-vous les origines de « la fête du travail » ainsi que les luttes qui en découlent?
Les origines de la fête du travail
1er mai 1886, les journées de travail n’étant pas réglementées, les syndicats américains organisent une journée de grève. Leur revendication? Limiter la journée de travail à 8 heures. Durant cette grève, plusieurs affrontements ont lieu entre les forces de l’ordre et les manifestants. Il en résultera, malheureusement, plusieurs morts..
Quelques années plus tard, en 1889, la 2e Internationale socialiste réunie à Paris, choisira le premier mai comme étant une journée de revendications ouvrières.
De nos jours, bien que le premier mai soit né aux États-Unis, le « Labor Day » est fêté le premier lundi de septembre et non pas le premier mai.
Les luttes après le premier mai
La fin du travail des enfants de moins de 12 ans en 1889
Première intervention du législateur en vue de limiter le temps de travail des salariés: la loi du 31 décembre 1889. A cette époque, le travail des enfants de moins de 12 ans était une situation courante. La loi du 31 décembre 1889 interdit cette situation mais elle limite également la durée du travail à 12 heures des jeunes garçons âgés de 12 à 16 et des jeunes filles de 21 ans.
De plus, cette loi interdit, sauf dérogation, de faire travailler ces jeunes durant la nuit.
L’accès des femmes aux diplômes en 1890
Longtemps réservés aux hommes, les diplômes universitaires et diplômes de médecin ainsi que de pharmacien peuvent être obtenus par des femmes grâce à la loi du 10 avril 1890.
Les premiers contrats de travail pour les femmes en 1900
Les contrats de travail ainsi que le droit de toucher son salaire étaient également réservés aux hommes. L’État belge reconnaîtra aux femmes ces droits en 1900. Néanmoins, les femmes ne peuvent toucher qu’un maximum de 3000 francs par an !
La création de la loi sur les accidents de travail en 1903
Avant cette loi, le travailleur était obligé de prouver que l’employeur était en tort pour toucher une indemnité. Après la loi de 1903, ceci n’était plus nécessaire.
L’intervention de l’État belge dans le chômage entre 1907 et 1920
Le Ministère du Travail se voit octroyé 10.000 francs par l’État belge comme soutien aux différentes caisses de chômage.
En 1915, après les ravages de la première guerre mondiale, la Belgique décide d’instaurer un système d’allocation de chômage permettant aux belges sans emploi de survivre.
L’octroi des congés payés et de la semaine de 40 heures en 1936
En 1936 a lieu une grève sans précédents en Belgique. Grâce à cette grève, le salaire minimum est garanti, les allocations familiales sont augmentées, la semaine des 40 heures est instaurée et les premiers congés payés voient le jour.
La création de l’ONSS en 1944
La création de l’ONSS (Office National de Sécurité Social) perçoit les cotisations des employeurs ainsi que celles des travailleurs. Depuis l’Arrêté du 28 décembre 1944, les assurances maladie, vieillesse, invalidité, décès prématuré, chômage, les vacances annuelles et les allocations familiales sont obligatoires.
La création de l’ONEM en 1961
L’année 1961 marque la création de l’Office National de EMploi (ONEM).
Les nouvelles protections pour les femmes en 1969
Les grossesses ou les mariages ne peuvent désormais plus être un motif de renvoi pour les femmes.
La privatisation des services de l’emploi en 1997
1997 marque la fin du monopole de l’État dans les services publics de l’emploi.
New World Of Work en 2005
Bill Gates, fondateur de Microsoft et l’homme le plus riche du monde, écrit un mémo expliquant comment les nouvelles technologies allaient bouleverser le monde du travail. Nouvelle tendance: le travail à distance et la création des horaires variables.